1/15/2010

Le 3ème en pire!


Sarkoléon Ier.

Prise de pouvoir et putsch dans un style berlusconnien avec l'aide de la presse (télévisuelle notamment avec le fringant cocu Pernault) et de plusieurs dizaines d'intellectuels (plus d'une centaine!). Les gros titres, objectifs et d'une grande neutralité lors de la campagne présidentielle, en attestent. Ce sont par exemple les mêmes qui, sans honte, 2 ans et demi plus tard, représenteront notre Empereur en Roi Soleil en Une (voir couverture du Point de la semaine dernière)...

Intrônisation le 6 mai 2007.Quelques journalistes ne démissionneront pas mais préfèrent renoncer à toute déontologie en assistant, en quasi direct du Fouquet's, aux frasques de leurs patrons: (source Wikipédia) Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert (M6); le seul journaliste présent est Nicolas Beytout (Le Figaro).

Au moins, les organes du pouvoir et de la propagande étaient débalés aux yeux de tous.

IL est très diffcile de compter les heures, les jours, les mois, les années écoulés depuis l'investiture de Sarokoléon Ier (...Oui, l'histoire bégaye souvent. Il y aura forcément un rejeton qui reprendra l'affaire... Et pour faire honneur à papa, Jean ne pourra décemment pas s'appeler Jean II... Imaginez si on le confond avec Jean-Paul II!... et Louis II a déjà existé et ça fait trop royaliste, alors... ).

Plus il s'agite, plus le temps passe lentement pour nous. La loi de la relativité en quelquesorte. Pourtant... pourtant... si on se réserve le droit de faire un inventaire de ses bientôt 3 ans de services, ça peut occuper un moment...

Petit flashback pour commencer. Cursus scolaire ( du moins ce qui est notable)

redouble sa sixième; a son Bac B en 73; renonce au journalisme pour devenir avocat dans un cabinet proche de maman. Certaines filières se transforment en voies sans issue pour la majorité des bacheliers... par pour certaines minorités estampillées XVIème...

Heureusement, il y existe deux décorations majeures pour ce Grand Homme: PriX Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », Prix Iznogoud 1999 ...

Ensuite l'inventaire significatif des oeuvres évoquées ci dessus:

Annonce la couleur de son programme dès le soir de son élection en se rendant au Foucquet. Sa présidence ne sera pas celle du peuple.

Se fait bouger par des articles du Canard Enchaîné qui dénonce des affaires dans l'immobilier grâce au cabinet Lasserre. On apprend qu'il ne paie pas l'ISF. Si, comme moi, tu es un “pékin moyen”, amuse toi à oublier de déclarer ne serait ce que les 1m2 de béton que tu viens de couler sur ta propriété pour poser tes bacs poubelles... tu vas voir ce qui t'attend, malfrat!

Les premiers mois de la présidence sont marqués par une volonté marquée de Cécilia l'impératrice: faire chauffer la carte bleue de l'Elysée histoire de montrer qui est le maître.

Cela ferait presque oublier que Sarkozy1er fait passer au début de son mandat, un traité européen (à peine édulcoré) refusé pourtant par le peuple. Peuple ingrat et analphabète! On devait s'estimer heureux d'avoir eu le droit de jouer à “vote pour du beurre”...

Le beurre, parlons-en, on a eu et on en a encore besoin (référence au Dernier Tango à Paris bien sûr). Pêle-mêle invitations des plus grands démocrates de la planète comme l'emblématique Kadhafi; une partie de cow boy avec G. W. Bush, un bouclier fiscal pour ceux qui ont des paquets bien garnis; des queues de cerises pour tous les autres (ex. taxes augmentées sur divers produits de nécessité première quand tu déprimes...); augmentation des impôts locaux liés à un non-reversement de l'Etat aux collectivités; un protectionnisme éhonté de nos multinationales aux détriments de leurs salariés et des usagers (Orange, pour ne citer que cet exemple, qui, avec toute sa bonne foi, ne reconnaîtra aucun suicide comme étant lié à son management si humanitaire...); des promesses devant parterres de salariés encartés UMP d'1M60 max. avec talonnettes (oui, il y a bien longtemps que les salariés ne croient plus au Père Noël, ni au Grand Jour d'ailleurs...); un droit de 'coupeur de têtes' médiatique rarement affiché avec tant d'ostentation sous la Vème République (affaire Paris Match)..; euh.. pardon, le cinquième Empire, népotisme décomplexé (affaire Epad et Prince Jean)...

Une centaine de nouvelles lois promulguées (ou décrets selon l'humeur présidentielle), obsolètes, inapliccables ou redondantes: c'est surtout histoire de montrer le 'bougisme' du nouveau dirigeant français.

Une volonté farouche de s'opposer aux magistrats afin de réunir à tout prix les 3 pouvoirs emblématiques de notre feu-démocratie; justice à deux vitesses: celle de ses fils et celle du pékin moyen; celles des grands patrons aux cigares et parachutes dorés et celles des pigeons au porte- monnaie creux...

Boh... cette liste est déprimante, qu'elle cesse ici...

Juste rappeler en guise de conclusion que notre Sarkoléon est un admirateur d'Art Rennaissance italienne hors-pair (en atteste le choix de sa femme, Carla), d'une culture immense (La Princesse de Clèves, aux chiottes!) et un chevaucheur de phrases comme personne: il rentrera dans les livres d'histoire par la grande porte. “Casse-toi pauv'con!”.

Il serait injuste toutefois de ne pas le remercier avant de se quitter 1. pour avoir révéler le vrai visage de l'ex-socialiste félon, Besson. 2. de n'avoir jamais menti sur ses intentions de diriger un Etat de façon “Empirique” (sauf démagogie ici et là, arme justifiée sur les écrans car le Peuple est un grand enfant naïf et bêta dans le style des “classes dangereuses” du 19ème; normal on lui rappelle le Prince Jean qui donne l'impression de voir son intelligence s'enfuir dès qu'il ouvre la bouche).....

Dernière minute: Justement, le Prince... la descendance sarkosienne s'allonge (on va en bouffer encore de la Sarkosie). A tous ceux de l'UMP lèche-botte qui rêvaient un jour de prendre les reines, bon courage!


1/10/2010

C... comme culture

Pour une bonne part, la culture de nos sociétés se résume par le code barre apposé au dos des articles; ces mêmes barreaux comme autant de petites sépultures...

1/09/2010

Avatar, ça vaut la coup?


Impossible de passer à travers le buzz du moment. Ce film mérite-t-il tout ce battage médiatique?
Après le trop romantique et un peu soporifique Titanic, Cameron revient avec cet opus-péplum. Le film lui demanda 15 ans de travail. On comprend pourquoi.
L'intrigue est simple: dans un futur relativement proche, sur la planète Pandora, un paraplégique (Né un 4 juillet...) donne vie à l'avatar de son frère pour découvrir la partie enchantée de ce monde.
Chassons auparavant les idées reçues: c'est un grand film américain.
. Hommage au cinéma hollywoodien d'abord et, plus particulièrement aux films de science fiction et d'animation. C'est simple: les 'citations' sont tellement nombreuses que le cerveau joue et se perd. Que de plans judicieusement insérés au montage: hommages aux grands films de science fiction. Matrix, Cocoon, Harry Potter, Terminator, Wall-e, Alien, Blade Runner, La guerre des étoiles... mais aussi Danse avec les loups, Platoon, Good morning Viet Nam, Rambo...
. Hommage à la nature: le thème le plus évident et écolo du moment. Fantastique Pandora (avertissement: les lunettes 3D gâchent un peu les couleurs.).
. Hommage à une actrice: Sigourney Weaver. Celle d'Alien, celle de Gorille dans la brume...
. Hommage à l'Homme, l'homo sapiens sapiens pour être exact: l'Avatar incarne l'évolution et l'adaptation nécessaire à notre espèce belliqueuse et condamnée par sa bêtise (parodiée par les figures de l'armée) pour sur-vivre. Le surhomme de Nietszche.
Il y aura un avant et un après Avatar.
Alors oui quelques faiblesse: la scène finale de combat pour ceux/celles qui ne sont pas amateurs/trices, un film trop court (les plans sont parfois coupés 'à la serpe') que ce soit dans le monde 'militaire' ou dans la partie merveilleuse de la planète...
A quand la version longue?

C comme conviction

Les convictions c'est l'âne du pauvre.

M.Besson

Il était une fois M. Besson, socialiste, royaliste, progressiste et marié convaincu. Mais voilà, tous les personnages de contes croisent presque toujours une bonne ou une vilaine fée... Et là, cette dernière ne l'a pas loupé.
Incarnée sous les traits de Dame Ségolène, la vilaine fée qui se prenait pour Jeanne d'Arc, lui fit boire du socialisme jusqu'à l'indigestion. Mais il le valait bien... Cette potion maléfique fut fatale pour Eric: à la veille des élections (une première en France tout de même!) de 2007, il vomit le parti. Il entendit les sirènes du Sarkosysme. (Mais ce passage à l'acte ne fut-il pas manigancé bien avant à l'aide de J2M-Le Fourbe? En tout cas, rien de tel que ce coup de théâtre pour décrédibiliser la candidature Royaliste...Bref...)
A croire que les couleuvres des Royalistes n'étaient pas les mêmes que celles tendues par la main de Sarkosy... D'abord, Le Fou du Roi Besson s'appliqua à les déguster une à une: sobriété, stoïcisme, soumission. Un moine copiste. Il le fit si consciencieusement qu'il fut élevé au grade de Repousseur de Sarrasins: il détrôna au passage le précédent Charles Martel notoire, M. De Hortefeux, qui révéla sa vraie nature grâce aux Auvergnats. Son ascension politique prit fin. Le Chevalier Besson se mit alors à bouter les sarrasins hors des frontières avec une énergie farouche... et tomba amoureux de l'une d'entre eux. Elle est belle. Il est laid. Son zèle en fut décuplé: aux sarrasins, il ajouta quelques charters d'Afghans et autres nationalités.
Tant d'opportunisme, de zèle et de contradictions enchantèrent le chef suprême de l'Etat. Besson devient Chambellan du Roi.
Ce fut alors sa plus grande idée. Sûrement inspirée par les sorcières Ifop, Ipsos et Sofres, il se lança à corps perdu dans un "débat sur l'identité nationale" qui posa en gros la question: "c'est quoi être français?". La formule ouvrit une boîte de Pandore. La réponse le fut moins. Que répondre à une question sans sens? Mais les questions d'ontologie sont bien loin désormais des élites politiques. Ils préfèrent travailler sur "l'Hontologie". Le travail sur la gestion de la Honte en temps de crise: ou comment tenter de la transformer en fierté nationale...
Toutefois, ce débat connut un tel succès auprès des "sans-tête" qu'aucun propos ne fut rapporté par les grands colporteurs modernes... un consentement tacite sans doute... toujours ce travail sur 'l'hontologie': comment ne pas avoir honte de ce qui a pu être dit? Ne pas le rapporter. ne pas l'assumer. Ne pas mettre le feu aux poudres.
Epilogue.
Quelques mois plus tard, on apprit que Lady Mac Beth se rendit à la Cour de l'Elysée et entreprit de suivre une mise à niveau auprès du nouveau Chambellan. Mais ça, c'est une autre histoire...